• La pensée collective évolue et s'élève vers le coeur et la compassion

    La pensée collective évolue
  • Des méthodes douces pour freiner la prolifération des pigeons

    Publié le samedi 10 avril 2010 à 00H00

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    Environ 25 000 pigeons vivent à Nice. C'est trop. La Ville veut maîtriser cette population nombreuse par des méthodes de régulation des naissances. Eric DULIERE

    Les pigeons niçois ne seront plus euthanasiés. « Le maire souhaitait suspendre la capture des volatiles », annonce Benoît Kandel, 1er adjoint. Ce qui sera fait : le 16 juin, le contrat de 3 ans liant la Ville à la société mouginoise Sud Capture, chargée d'attraper et d'éliminer les pigeons, arrive à expiration. Fin d'un procédé jugé cruel et inefficace par les associations de protection animale et par tous les amis des pigeons. Dernièrement, une capture dans le quartier du Port a fini en mini-émeute. A la suite de cet incident, l'association GALA (Groupe d'Action pour l'Amour des Animaux) a adressé un courrier au maire, dans lequel son président, Cédric Paquet, demande quand « la mairie de Nice arrêtera son comportement inhumain face à la gente animale ». D'autres groupements comme l'ARPA (Alliance pour le Respect et la Protection des Animaux), réclament « l'arrêt immédiat des captures ».

    Il n'en demeure pas moins vrai, que « le pigeon constitue un véritable problème écologique, de santé publique et de nuisance pour le patrimoine », déplore le professeur Daniel Benchimol, adjoint à la Santé publique. Il est donc indispensable de réguler la prolifération exponentielle de cette population à plumes.

    Réguler sans éradiquer

    Lors d'une réunion municipale organisée le 24 mars en mairie, différentes actions, plus douces que la capture, ont été décidées.

    Maîtriser sans éradiquer ? C'est d'abord, un travail sur la nidification. « Grâce au concours des associations et des services d'hygiène de la Ville, nous allons inventorier, ces prochains jours, les lieux où nichent les pigeons afin de les obturer, de récupérer les oeufs ou d'y mettre des leurres », précise Benoît Kandel.

    C'est ensuite la politique du pigeonnier. Il y a quelques mois, dans nos colonnes, Andrée Alziari-Nègre, adjointe au maire déléguée à la protection animale, s'était prononcée en faveur des HLM à pigeons : « Avec les pigeonniers, on canalise, on surveille, on soigne les oiseaux. C'est propre et ça permet de mettre d'accord défenseurs et détracteurs des pigeons », avait dit l'élue en octobre 2009. Autre avantage du cabanon : petit à petit les pigeons s'habituent à leur piaule sur pilotis. Ils s'y sédentarisent, y mangent, y dorment et les femelles vont pondre. Il suffit ensuite de faire des tournées régulières et de prélever les oeufs. Seul bémol : un pigeonnier coûte 40 000 euros pièce. Presque le prix d'un studio. Trop cher. La mairie souhaite contourner l'obstacle : « Avec l'aide des associations animalières et de lycées professionnels, poursuit Benoît Kandel, nous allons construire des pigeonniers à peu de frais. Les premiers seront installés dès la rentrée ». Où ? « L'un sera basé au parc d'Estiennes d'Orves, l'autre au Mont Boron », répond Daniel Benchimol.

    Une troisième option est envisagée par le premier adjoint : « Si ces mesures ne marchent pas, nous organiserons des campagnes de stérilisation ».

    Non pas en gavant les pigeons de graines contraceptives, mais en les anesthésiant pour les opérer, puis les baguer.


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